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My Own Decay
6 février 2005

Illusion's play

Sympathique journée hier. Tout d'abord, comme prévu, je suis allé me dérouiller les jambes à l'aide d'une machine à pédaler sur tout type de terrain, familièrement appelée V.T.T.  Ca fait du bien. Même si j'ai beaucoup perdu de ma résistance d'antan. Je suis devenu une vraie loque, incapable de résister à un effort somme toute modéré. C'est le prix à payer à rester mes journées assis devant un PC au boulot et un PC dans ma chambre, une fois rentré... N'empêche que cette petite sortie m'a fait plaisir. Surtout parce que j'étais bien accompagné. On a parlé, assis dans notre champ devenu mythique, là haut, recouverts de boue et fouettés par le vent glacial. Comme avant. Comme nous l'avons toujours fait. Comme nous le ferons toujours, du moins je l'éspère. Petit plaisir simple mais tant apprécié...

La soirée, ensuite : accompagné de deux copains, je suis allé à un concert de deux groupes de Death metal locaux. Cela se passait dans une sorte de cave qui, pour l'occasion, était transformée en salle de concert. L'ambiance était bonne, la musique aussi. Satisfait de ma sortie dans l'ensemble. Même si je ne retrouve plus la complicité qui était nôtre avec un ami... J'en ai déjà parlé ici précedemment. Je suppose que l'on s'est éloigné l'un de l'autre tout doucement. Même si l'on se voit tous les jours au boulot, même si l'on fait quelques sorties ensemble de temps en temps comme hier soir... C'est différent maintenant. On a chacun pris nos distances. C'est peut être mieux ainsi. Quand j'y repense... On se ressemblait tellement avant... Et puis, il y a eu cette sorte de coupure. Une période où j'ai changé, j'ai évolué. Peut être pas dans le bon sens de l'avis de certains, mais dans le sens dans lequel je me sentais glisser naturellement. Ce sens, cette voie qui m'a fait me détacher de la plupart des gens qui m'entouraient et m'isoler de ceux qui restent encore là. Il y a des moments où je me demande si cette voie est la meilleure. Mais quand je réflechis, quand j'analyse, j'arrive toujours à la conclusion que non, je n'ai aucune envie de changer. Et tant pis si je passe à côté de choses qui pourraient m'apporter des... des quoi d'ailleurs ? Appelez ça comme bon vous semble. Moi j'appelle ça des illusions...

C'est une longue note que je viens de transcrire finalement. Je me suis égaré dans les méandres de ma pensée mais ça fait du bien. Je viens d'évacuer quelque chose. Je ne sais pas quoi mais je l'ai évacué...
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