Sulfur
C'est fait, j'ai des images plein la tête et l'appareil. Je viens de
finir mon thé en écoutant et regardant (encore) le DVD de Katatonia et
non le silence comme je l'avais prédit dans le post précédent. Je viens
aussi d'observer d'un oeil critique le résultat de ma longue marche.
Marche commencant dans la douleur puisque pour monter tout là haut, il
faut supporter pendant plusieurs kilomètres la présence humaine avec
toutes les souillures que cela comporte : pollution olfactive,
visuelle, auditive etc etc... Mais une fois cela derrière moi... Quel
bonheur. Ui, ui, je n'hésite pas à employer le mot bonheur. Car c'est
vraiment ce que j'ai ressenti, une fois allongé paresseusement au beau
milieu des herbes folles, le soleil me chatouillant le bout des
cheveux. Il ne manquait plus que...
Puis je me suis quand même décidé à me lever pour aller pratiquer mon
moyen d'expression favori pour lequel j'étais monté jusque là haut. Là
encore, l'homme a pu me montrer à quel point il est un être éxecrable.
Tout ce qu'il touche est sali irrémédiablement. Même au coeur d'une
forêt, sans aucune considération pour les êtres vivants l'habitant, il
n'hésite pas à tout enlaidir en déversant ses immondes déjections
industrielles ou autres... Dépitant et répugnant.
Malgré cela, mon
après midi n'a pas été gâché. J'ai été retrouver la petite clairière
que j'aime tant et où j'avais trouvé et sauvé un oiseau il y a quelques
temps. Je me suis laissé aller et ai essayé de capturer la moindre
beauté dont recèle ce site. Impossible de tout voir. Il y a trop de
vies, des trésors dissimulés parmi les arbres.
Et je suis
redescendu, un petit sourire au coin des lèvres, tout excité à l'idée
de voir le résultat de mon escapade. Et ce soir, je partage...
Là, tout de suite, maintenant...
Le ciel est couvert et grisonnant comme les cheveux de père. C'est le
temps que je préfère. Je vais de ce pas, chausser mes rangers, attraper
mon appareil à faire des images et monter en haut de la colline là bas.
J'éspère y être seul et pouvoir ainsi réaliser sans contrainte toutes
les idées de photos qui me trottent dans la tête depuis le début de la
semaine. J'éspère aussi les partager ce soir avec elle. Et puis avec sa petite soeur également. Parce que elles, elles savent. Elles apprécient. Elles comprennent.
Et puis en revenant, je boierai un bon thé chaud, avec du miel en regardant par la fenêtre et en écoutant le silence.
Là, tout de suite, maintenant... je me sens bien. Parce qu'elle occupe toute ma tête.
The weakness of hope is the strength of decline
C'est amusant de voir que lorsque j'ai voulu mettre fin à ce blog
volontairement, je n'ai pas pu résister bien longtemps. Au bout d'une
semaine, j'étais de retour. Et finalement, c'est le quotidien, le
médiocre, le vide qui a eu raison de lui... et de moi. Enfin... il
n'est pas encore mort. Il agonise juste. A moi de voir si j'ai encore
l'envie de lui insuffler un peu de vie.
Bref, je me décide à réécrire aujourd'hui car... car... Je ne sais pas
comment l'exprimer. J'ai du mal à écrire. Je mets des heures pour faire
sortir de ma tête la moindre phrase au prix de gros efforts. Mon
inutilité se propage jusqu'ici...
Hier, elle m'a poussé à m'ouvrir au monde. Et je l'en remercie. Je la remercie pour beaucoup de choses d'ailleurs. Je la remercie d'exister. Je la remercie d'être si proche malgré la distance. Je ne la remercierais jamais assez...
Elle m'a donc poussé à parler
à une personne dont j'admire beaucoup les créations. Créations que je
trouve parfois très proches des miennes. Elle m'a aussi donné l'idée de publier sur mon blog ces photos que je garde pour moi (et pour elle). Je vais peut être suivre son conseil. Envie de partager, (intriguer), échanger avec ces personnes qui se trouvent si loin mais avec qui j'ai tant de choses en commun...
Use-less
C'est mon inutilité qui me fait le plus peur lorsque je fais la moindre
introspection. C'est pas croyable comme cela peut m'obséder en ce
moment. Sentiment qui, tous les jours, grossit un peu plus. J'y pense
toute la journée, tous les soirs. Ne pas arrêter de me poser des
questions sur ce que j'ai pu faire d'utile pour moi même ou pour ceux
que j'aime ces dernières années. Les réponses que je trouve m'effraient.
Concert et bla bla bla
Concert hier soir. Un mot, un seul : grandiose. Et puis me retrouver
avec ces quelques amis... Ca m'a fait vraiment plaisir. Retrouver le
temps d'un soir cette complicité d'antan. Ca m'a fait un bien fou. En
plus de ça, j'ai fait la connaissance d'une personne que j'ai beaucoup
appreciée. Bref, j'ai tout oublié pendant les trois heures et demi qu'a
duré le show. Je suis rentré
à une heure du matin, extenué, mais je me suis endormi le sourire aux
lèvres. Même ce matin, en me levant pour aller bosser, j'avais toujours
la trace de ce sourire. Tout oublier le temps d'un soir... Ne plus
penser à autre chose que le plaisir du moment... J'en redemande.