Adrénaline

Sentant l'ennui monter en ce début d'après midi, j'ai décidé de me bouger l'arrière train de cette chaise où je suis assis au moment où j'écris ces mots. Mon meilleur ami et moi avions convenu la semaine dernière de nous appeler pour une éventuelle sortie à V.T.T., une de nos passions communes. Je l'appelai donc. Il était tiraillé entre deux choix. Voir sa copine cet après midi ou bien venir avec moi. Il fît son choix. Ca m'a rendu un peu triste. Mais il ne faut pas que je sois égoïste comme ça. Même si je sais que je le vois beaucoup moins depuis qu'il est casé avec elle. A une période où je m'éloigne de tout le monde, il est seul que j'ai encore envie de voir souvent...
Bref, je me suis donc décidé à partir tout seul. J'avais envie de me surpasser physiquement, de me pousser jusqu'à mes limites, jusqu'à m'étaler au sol, envahi par la nausée, les veines prêtes à exploser dans les tempes.
Je me suis bel et bien surpassé. J'ai rarement fait un effort aussi intense. J'en suis ressorti avec des éraflures plein les jambes, les bras, le visage, de la poussière et de la terre dans la bouche, du sang dans les yeux et surtout de l'adrénaline plein les veines. Et quelles poussées d'adrénaline ! Oubliant toutes protections nécessaires à ce genre d'exercices, je me suis lancé dans des descentes au dénivelé jouissif. Un pur bohneur.
Et me voilà de retour sur cette chaise. Bouarf. Une petite Georges Killians ou un thé me ferait un grand bien là. Bah allez, je vous laisse pour m'en préparer un.